De nombreuses études ont été menées ces dernières décennies sur des projets destinés à récupérer l'énergie des vagues. Avec le renchérissement du coût des énergies fossiles et les contraintes imposées par les gouvernements en matière d'énergie renouvelable, ces technologies bénéficient de financements et parviennent donc progressivement à maturité.
L’importance de la lutte contre le changement climatique incite chaque pays à diversifier leur mix énergétique en accordant une part toujours plus importante aux énergies renouvelables. L’utilisation de l’énergie de la houle répond aux impératifs actuels de développement durable en apportant une source renouvelable d’énergie non polluante. La production d’électricité à partir de la houle présente un énorme potentiel pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre avec un bilan carbone de l'ordre de 24gr CO² equiv. / kwh.
L’énergie transportée par la houle peut se décomposer en deux contributions. D’une part, l'énergie potentielle des vagues résultant de la différence d’élévation des particules entre la crête et le creux de la vague. D’autre part, leur mouvement suit des orbites elliptiques, et recèle donc de l’énergie cinétique.
Le Conseil Mondial de l’Energie estime à 2 000 GW la ressource en énergie des vagues potentiellement exploitable, cette dernière pouvant contribuer à la production de plus de 2 000 TWh par an. Ceci représente plus de 10% de la consommation mondiale d’électricité (estimée en 2008 à environ 18 000 TWh).
L’énergie de la houle ne peut pas, à proprement parler, satisfaire à
la demande en puissance de base du réseau électrique. Il y a en effet
de longues périodes durant lesquelles la faible amplitude de la houle
ne permettra pas aux systèmes de produire de l’électricité. Cependant,
l’énergie des vagues possède des atouts dont ne disposent pas certains
de ses compétiteurs: les variations au cours d’une même journée sont
nettement moins importantes que pour l’énergie éolienne ou
photovoltaïque et des prévisions de houle fiables sont disponibles
jusqu'à sept jours à l’avance contre seulement 1 à 4 heures au mieux
pour le vent.
De ce fait, l’énergie houlomotrice est la source
d’énergie intermittente la plus régulière. Les énergies intermittentes
sont les énergies qui ne peuvent opérer que lorsque l’énergie est
disponible. Alors que l’énergie éolienne et solaire dépendent
fortement, pour l’un de la hauteur de l’éolienne par rapport au sol et,
pour l’autre, de l’heure du jour, la houle, elle, ne varie que très peu
au cours d’une même journée. Cette régularité est un atout important
pour la production d’électricité à l’échelle commerciale.