De nombreuse études générales ont montré que les courants marins ont un large potentiel en tant que ressource durable prédictible en vue de la génération à échelle commerciale de centrales de puissance électrique. Pour un exploitation réussie de cette ressource, une compréhension de l'hydrodynamique des turbines de courant marin est de prime importance. Bien que beaucoup d'expérience peut être soutirée du transfert de technologie des éoliennes et des propulseurs de bateaux, des recherches hydrodynamiques limitées ont été menées à ce jour dans ce domaine d'application particulière.
Various global studies have shown that marine currents have large potential as a predictable sustainable resource for commercial scale generation of electrical power. For successful exploitation of this resource, an understanding of the hydrodynamics of the marine current turbine is of primary importance. Although a lot can be learned from the technology transfer from wind turbines and ship propellers, there has been limited hydrodynamics research for this particular application.
Le potentiel énergétique marin mondial : les courants marins transportent une puissance constante d'environ 5 TW en permanence, ce qui représente une énergie de 10 950 TWh pour l'ensemble du globe terrestre. Une fraction importante (150 GW) pourrait être récupérée au moyen d'hydroliennes immergées et fixées le long des côtes, soit une production annuelle d'énergie de l'ordre de 328,5 TWh, à raison de 18 kWh/an par m² de surface perpendiculaire au courant pour une vitesse de 5 m/s (800 fois la puissance éolienne). Des prototypes fonctionnent déjà en Norvège et au Royaume-Uni ; la France effectue des essais entre la Bretagne et le Cotentin.
Selon une étude d'IFP Energies Nouvelles, le potentiel extractible de l'énergie des courants serait supérieur à 800 TWh/an.
Cette nouvelle source d’énergie pourrait, à long terme, contribuer significativement à la production d’électricité d’origine renouvelable, en particulier au Royaume-Uni et en France, qui concentre à elles seule 80 % du potentiel européen hydrolien (hydrocinétique), avec 25 TWH pour le Royaume-Uni (puissance installée de 11415 MW) et 20 TWH (puissance installée de 9130 MW) pour la France, d’après l’Université d’Oxford (2005) et Black&Veatch (2004-05). Le facteur de charge de centrales hydroliennes est en moyenne de 25% (2190 heures productives à pleine charge par an).
Selon les responsables d’EDF, la France métropolitaine dispose d’un potentiel de 6 gigawatts sur les trois principaux secteurs constitués par le Raz Blanchard (pointe du Contentin), le Fromveur à Quessant et le Raz de Sein (large du Finistère). En tout, sur les trois sites, cela représenterait 5000 turbines de 16 mètres capables de produire, en courant continu, l’équivalent de trois centrales nucléaires.
Le projet de parc hydrolien de Paimpol-Bréhat : une première mondiale pour une technologie innovante.
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Artist view of seabed mounted open-center turbine Source: designer OpenHydro |
EDF a décidé en juillet 2008 de tester une technologie innovante de production d'électricité à partir de l'énergie prédictible des courants de marée. Le parc de démonstration hydrolien de Paimpol-Bréhat qui va s'installer au large de Ploubazlanec dans les Côtes d'Armor en Bretagne, est une première mondiale. L'objectif d'EDF est d'installer et de tester en conditions réelles 4 hydroliennes de la technologie OpenHydro qu'elle a retenue, et leur connexion à un convertisseur implanté sur le site de la Horaine. La mise en service industrielle du parc démonstrateur devrait intervenir en fin d'été 2012. Ce projet innovant, doté d'un budget de plus de 24 millions d'euros, a fait l'objet d'une concertation mûrement menée avec tous les acteurs de la mer : pêcheurs, ostréiculteurs, riverains, plaisanciers et élus des collectivités (municipalités, communautés de communes,...).
Les caractéristiques techniques sont les suivantes: