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  1. Risques des moyens de production

    Creation date: 8th of March. 2010

    Centrales nucléaires

    Risques associés à l'exploitation du combustible nucléaire

    Risques associés à l'exploitation des centrales

    • Risque d'explosion

    • Risque de contamination extérieure

      • Déchets gazeux

      • Déchets liquides
      • Théoriquement, l'eau du circuit primaire qui transporte la chaleur entre le réacteur et les échangeurs ne devrait pas être radioactive, puisque le combustible nucléaire est protégé par des gaines étanches. En pratique, on ne peut éviter les craquelures des gaines et la corrosion des circuits, de sorte qu'une centrale de 900 MWe produit 200 000 mètres cubes d'eau contaminée par an. Pour des raisons de coût, on ne filtre que les 10 000 mètres cubes les plus radioactifs, le reste étant dispersé... dans la nature.


    Risques associés au stockage des déchets

    • Risque d'explosion
    • L'accident de Kychtym (Oural) - 29.09.1957
      Source: Jaures MEDVEDEV "Désastre nucléaire en Oural"
      Lien: atomicsarchives

      Trente-trois ans avant Tchernobyl, l'URSS a subi dans l'Oural une catastrophe nucléaire de grande ampleur: 2 millions de curies auraient été rejetés dans l'atmosphère le 29 septembre 1957, à 16 h 20, polluant la région de Kychtym, dans l'Oural, entre Sverdlovsk et Tcheliabinsk. Il s'agissait du premier centre soviétique de production de plutonium militaire édifié dès 1949, sous la conduite de l'académicien Igor Kourtchatov, et aucune information ne transpira en URSS ni à l'étranger. Le site contient des réacteurs plutonigènes pour fabriquer les charges nucléaires des missiles. Les sept réacteurs ont été fermés courant 1990.

      La "trace" nucléaire de l'explosion de Kychtym s'étend sur trois cents kilomètres vers le nord-est, entre des zones peuplées de l'Oural industriel - ainsi, la ville de Sverdlovsk compte plus d'un million d'habitants.

      Pour le traitement du combustible nucléaire et l'extraction du plutonium, une usine d'enrichissement avait été construite. Il fallait donc apprendre à maîtriser le maniement des déchets radioactifs. On en ignorait presque tout: de 1949 à 1952, on déversa dans un plan d'eau plusieurs millions de curies d'éléments radioactifs. Les responsables, ayant fini par soupçonner les dangers de cette pratique, décidèrent de stocker les déchets dans de grands réservoirs.

      A Kychtym, ces dépôts étaient constitués d'un ensemble de 60 réservoirs souterrains en acier inoxydable. Chaque réservoir d'un volume de 250 m3, était installé dans une sorte de fosse en béton aux parois de 60 cm d'épaisseur. La fosse de chaque réservoir était recouverte d'une dalle de 150 cm en béton d'un poids avoisinant les 160 t. Les réservoirs étaient refroidis en permanence grâce à une circulation d'eau à l'intérieur des fosses. La température à l'intérieur des cuves se situait autour de 300 à 350 degrés C. Plusieurs fois par jour, des équipes spécialisées vérifiaient la température et le niveau des solutions dans les réservoirs.

      Le 29 septembre 1957, ces équipes n'avaient rien remarqué d'anormal, sinon que les parois d'un des réservoirs étaient chaudes mais les appareils de mesure n'avaient pas détecté d'élévation de la radioactivité. Il n'y avait alors que très peu de temps qu'on avait mis en service le premier réacteur; dans le monde entier, ingénieurs et physiciens connaissaient encore très mal les processus, qu'ils découvraient au jour le jour. Or, dans cette boîte de béton, le refroidissement par eau s'était interrompu, provoquant l'échauffement de la matière stockée, puis son ébullition. Les solutions contenaient, entre autres, du nitrate d'ammonium (ce composant était présent parce que les Soviétiques avaient récupéré des déchets le Césium 137 utilisable pour fabriquer des sources radioactives), un puissant explosif. Au fur et à mesure que ce composé se concentrait et s'échauffait il se rapprochait d'un point critique qui finit par être atteint, ce qui se traduisit par une violente explosion équivalente à 5 à 10 tonnes de TNT. L'explosion fracassa le réservoir et souffla. comme une plume son couvercle de béton, tandis que les parois de la fosse étaient rejetées à plusieurs centaines de mètres de là.

      Selon deux chercheurs américains du Natural Resources Defense Council, Thomas Cochran et Robert Standish Noris, il n'y a pas que l'accident de 1957 à considérer. " Kychtym est l'endroit le plus contaminé de la planète ", disent-ils. Les rejets radioactifs provenant du centre nucléaire, déversés au cours des années dans les lacs et les rivières auraient atteint, selon eux, le chiffre record de 120 millions de curies, soit deux fois et demie les doses relâchées par Tchernobyl. Il faudra attendre six cents ans, expliquent-ils, pour que le niveau de radioactivité redescende au taux encore dangereux de 120 curies. Encore aujourd'hui, affirment ces deux chercheurs, quelqu'un qui resterait sur le site à l'endroit le plus contaminé serait exposé à une dose de 500 rad/heure, suffisante pour tuer un homme en une heure seulement.


    • Risque de contamination des nappes phréatiques